Donald Trump a annoncé de nouveaux droits de douane de 25 % sur les véhicules importés et certaines pièces essentielles, une décision qui risque d’amplifier les tensions commerciales et d’alourdir la facture des consommateurs.
Ces taxes concernent les voitures de tourisme, les utilitaires légers ainsi que des composants clés comme les moteurs et transmissions. La Maison-Blanche précise que ces mesures visent à protéger l’industrie nationale face à la concurrence étrangère, qu’elle accuse de pratiques déloyales.
Les États-Unis affichent un déficit commercial massif dans le secteur automobile, avec des importations qui dépassent largement les exportations. En 2024, le pays a importé pour 243,5 milliards de dollars de véhicules, principalement en provenance du Mexique, du Japon et de la Corée du Sud.
Les experts prédisent une hausse des prix des voitures, pouvant atteindre 12 200 dollars par véhicule pour celles importées du Mexique et du Canada. L’industrie automobile nord-américaine, fortement intégrée, risque d’être perturbée, avec une baisse attendue de la production de 20 000 unités par jour.
Malgré ces inquiétudes, Trump affirme que sa politique incite les constructeurs à investir aux États-Unis. Hyundai a annoncé un plan de 5,8 milliards de dollars, tandis que Stellantis prévoit un investissement de 5 milliards pour renforcer sa production locale.
L’annonce a néanmoins secoué les marchés : les actions de General Motors et Stellantis ont reculé respectivement de 3 % et 3,5 %, tandis que Tesla a chuté de 5,5 %.
La mise en place de ces tarifs douaniers, prévue pour le 2 avril, devrait accentuer la pression sur les partenaires commerciaux des États-Unis et redessiner le paysage économique du secteur automobile.
