La campagne consacrée aux 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a pris son envol depuis le 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Ces journées d’activisme prendront fin le 10 décembre prochain, Journée des Droits de l’Homme. Cela indique en effet que la violence contre les femmes constitue la violation des droits de l’homme la plus répandue dans le monde.
Ce phénomène à l’égard des femmes et des filles doit cesser. C’est le combat de plusieurs organisations depuis des années. Dans ce sens, Amnesty International joue participe également à ce noble combat. A travers une radio locale ce vendredi 29 novembre 2024, le Directeur exécutif de ce mouvement international section Bénin, Dieudonné DAGBETO s’est penché sur la question. Ce dernier a justifié l’engagement de Amnesty International dans cette lutte et rassuré de la sincérité de cet engagement.
« Nous restons engagés aux côtés des femmes violentées. Il n’y a pas d’excuse à la violence contre la femme… », indique-t-il. Il a également apporté d’autres clarifications dans le fil de l’interview exclusive. Parlant des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, « je pense qu’il s’agit d’une initiative qui, symboliquement représente tous les efforts des gouvernants, des gouvernements et des organisations de la société civile pour faire un état des lieux et de projections sur les questions de violence dont les femmes, les jeunes filles sont souvent victimes dans nos Etats. Je ne dirai pas que nous apportons quelque chose de particulier mais nous travaillons de plus en plus à ce que les citoyens comprennent ou connaissent, arrivent à identifier ses violations ou ses abus à travers les actes de tous les jours et qu’ils connaissent également les mécanismes de recours. En cas de situation critique, qu’ils sachent vers quelle institution se déplacer ou qu’ils soient des pères éducateurs ou des mères éducatrices, des relais communautaires auprès d’autres personnes victimes de ces genres de situation…«
Dieudonné DAGBETO n’a pas manqué de rappeler l’étude commanditée par Amnesty International Bénin en 2023 sur le droit à la santé en milieu urbain et péri-urbain au Bénin ; une étude qui révèle que les violences gynécologiques et obstétricales contre les femmes sont monnaie courante sous nos cieux. Une synergie d’action est ainsi nécessaire pour venir à bout du phénomène.
En cela, Amnesty International s’engage à maintenir ses efforts inlassables pour mettre fin à ce fléau. Le directeur exécutif d’Amnesty International Bénin a tenu à souligner que ce combat n’a pas pour objectif de diviser ou d’opposer les femmes aux hommes, mais plutôt de construire une société plus juste et équitable pour tous.
Chaque année, cette campagne vise à sensibiliser le public, mobiliser les communautés, et encourager les gouvernements à renforcer les initiatives pour éradiquer les violences basées sur le genre.