À la maison d’arrêt de Porto-Novo, les conditions de détention sont de plus en plus inquiétantes, notamment pour les femmes en prison. C’est ce qu’a révélé Glory Hossou, coordonnateur des médias et de la surveillance des droits humains, lors d’une conférence de presse tenue il y a quelques jours à Cotonou. Le rapport d’une mission d’observation menée par Amnesty International Bénin dans 11 prisons du pays met en lumière des conditions alarmantes, en particulier à Porto-Novo.
Les femmes détenues dans cet établissement sont confrontées à une situation très difficile. Dans le bâtiment où elles sont enfermées, il n’y a pas de toilettes internes. Pour leurs besoins, elles sont obligées d’utiliser des pots, qu’elles gardent avec elles, notamment comme oreillers pour dormir la nuit.
Glory Hossou a exprimé son indignation en soulignant les dangers liés à cette situation : « Imaginez ce que ces femmes doivent endurer chaque jour. Le soir, elles sont enfermées dans leurs cellules, avec tous les risques d’accidents et de gestes malencontreux, comme les pots renversés sur des co-détenues », a-t-il déclaré.
Les conditions pour les hommes détenus à la maison d’arrêt de Porto-Novo, laissent également à désirer. Il n’y a pas de toilettes internes. Un grand tonneau, placé au centre du bâtiment recueille les urines et les matières fécales. Dans un environnement aussi insalubre, certains prisonniers dorment par terre, parfois debout et doivent faire face à la perte de leur place lorsqu’ils se lèvent la nuit pour aller aux toilettes.
Amnesty International appelle à une prise de conscience urgente sur la situation critique de ces détenus, qui vivent dans des conditions de détention indignes, exposées à de graves risques pour leur santé et leur bien-être.