À Geelong, près de Melbourne, un phénomène botanique rare attire une foule fascinée.
Il s’agit de l’éclosion de l’Amorphophallus titanum, surnommée « fleur cadavre ». Avec sa taille impressionnante et son parfum peu commun rappelant la chair en décomposition, cette plante hors du commun est en pleine floraison depuis le lundi 11 novembre en Australie, un événement aussi captivant qu’éphémère.
La « fleur cadavre » n’a rien de banal. Jeudi, elle mesurait déjà 1,44 mètre après avoir grandi de cinq centimètres en une journée. Certains spécimens peuvent dépasser trois mètres et peser plus de 100 kilogrammes. Composée d’une tige centrale entourée de larges pétales, cette fleur est originaire des forêts d’Indonésie et ne fleurit qu’une fois tous les sept à dix ans. Quant à sa floraison, elle ne dure que 72 heures.
Si sa stature impressionne, c’est son odeur qui retient l’attention. Cette plante est notamment connue pour l’odeur nauséabonde qu’elle dégage durant sa floraison. Alors que sa période est très courte, la fleur doit assurer sa reproduction au plus vite. Pour cela, elle diffuse des relents de viande pourrie en décomposition pour attirer des insectes pollinisateurs comme les mouches, ce qui fait qu’on la surnomme « fleur cadavre ».
Dès le premier jour, plus de 5 000 personnes se sont rendues au jardin botanique de Geelong pour admirer cette floraison exceptionnelle. Beaucoup n’ont pas hésité à revenir pour voir chaque étape de l’éclosion. Ceux qui ne peuvent se déplacer profitent d’une retransmission en direct proposée par les organisateurs afin de permettre à tous de suivre à distance ce moment unique.
Rappelons que cette espèce est menacée par la déforestation et l’expansion des plantations d’huile de palme dans son habitat naturel. Sa culture dans des jardins botaniques comme celui de Geelong est cruciale pour sa préservation.